News from 16 January 2015
A diver was found guilty of manslaughter after his two buddies died.
(My French is not the best and I hope I don't make any mistakes)
This diver was a 34-yo instructor and took two 20 and 22-yo brothers., "level 2" divers (I presume this is CMAS), to a 60m dive in Switzerland.
At the bottom, the instructor felt some breathing difficulties and thought it could have been due to a blow he had received the previous day while playing hockey. One of the other divers comes to him. He signals up and starts the ascent. The other two did not surface. They were found dead, one by drowning and the other by cardiac arrest.
The inquiry revealed not only the lack of certification and knowledge for this dive, but also equipment. Apparently one of the deceased didn't even have SPG nor depth gauge/computer. There are also talks about narcosis, so I suspect they were on air.
The water was 5ºC, but I don't see a mention to their suits.
The instructor was considered responsible for the dive as he held the highest certification, even though this wasn't a course dive.
He was sentenced to 18 months (suspended) and no dive teaching for five years, plus a symbolic 1 + interest payment to the family of the deceased.
From the newspaper (in French):
Alsace |
A diver was found guilty of manslaughter after his two buddies died.
(My French is not the best and I hope I don't make any mistakes)
This diver was a 34-yo instructor and took two 20 and 22-yo brothers., "level 2" divers (I presume this is CMAS), to a 60m dive in Switzerland.
At the bottom, the instructor felt some breathing difficulties and thought it could have been due to a blow he had received the previous day while playing hockey. One of the other divers comes to him. He signals up and starts the ascent. The other two did not surface. They were found dead, one by drowning and the other by cardiac arrest.
The inquiry revealed not only the lack of certification and knowledge for this dive, but also equipment. Apparently one of the deceased didn't even have SPG nor depth gauge/computer. There are also talks about narcosis, so I suspect they were on air.
The water was 5ºC, but I don't see a mention to their suits.
The instructor was considered responsible for the dive as he held the highest certification, even though this wasn't a course dive.
He was sentenced to 18 months (suspended) and no dive teaching for five years, plus a symbolic 1 + interest payment to the family of the deceased.
From the newspaper (in French):
Alsace |
[h=1]« Le procès de linconscience »[/h] [h=2]En mars 2010, deux frères haut-rhinois de 20 et 22 ans ont perdu la vie lors dune plongée à 60 mètres au lac des Quatre-Cantons, en Suisse. Jugé pour homicide involontaire au tribunal correctionnel de Mulhouse, lami qui les encadrait a été condamné hier à 18 mois de prison avec sursis.[/h] Le 16/01/2015 05:00 par François Fuchs , actualisé à 01:15 Vu 5768 fois
Le tribunal correctionnel de Mulhouse a rendu hier sa décision dans un douloureux dossier évoqué à laudience du 18 décembre dernier. Avec, à la barre, un homme de 34 ans qui répondait dhomicide involontaire par violation manifestement délibérée dune obligation de sécurité ou de prudence, à la suite dun dramatique accident de plongée survenu le 28 mars 2010.
[h=4]Ivresse des profondeurs[/h]Ce jour-là, le prévenu, alors établi à Mulhouse, se rend en Suisse, au lac des Quatre-Cantons, du côté de Beckenried, avec deux copains domiciliés à Pfaffenheim, les frères Johann et Florian Schuller, âgés de 22 et 20 ans. Les trois Haut-Rhinois ont prévu de faire une plongée à 60 m. « Les experts parlent de plongée à haut risque, ou de plongée extrême » , note Bernard Gastinger, le président daudience.
Le trentenaire est un plongeur aguerri, titulaire du troisième niveau dencadrement. Les deux frères, qui se sont formés à la plongée essentiellement en mer, dans le Midi, ont eux aussi de lexpérience, mais nettement moins. Ils ont un niveau 2 et souhaitent passer le niveau 3. Cest donc le prévenu qui est dans le rôle de guide, ou le chef de palanquée, comme on dit dans le vocabulaire de la plongée.
Leau est à environ 5 degrés. La descente se passe normalement. Le trio arrive à une bonne soixantaine de mètres de profondeur. Mais là, selon lenquête, à laquelle ont contribué un expert suisse et un expert français en plongée, le prévenu est pris de narcose, quon appelle aussi livresse des profondeurs. « On perd la notion de lespace et du temps, donc ça peut avoir des conséquences très graves » , commente le président.
« Jai eu un point au niveau du plexus qui ma fait suffoquer » , raconte le trentenaire qui fait, lui, lhypothèse quun coup reçu la veille lors dun match de hockey aurait pu jouer un rôle. Il poursuit : « Un des deux frères, Florian, est venu me porter assistance, maider à gonfler mon gilet. Jai fait signe aux garçons de remonter. Je commençais à prendre de la vitesse en montant et je les ai perdus en visuel. Je pensais quils étaient en train de remonter. »
[h=4]Défaut déquipement[/h]Il nen était hélas rien. Dans des conditions que lenquête na pas pu établir précisément, les deux frères sont décédés, lun par noyade, lautre par arrêt cardiaque. Johann travaillait à la Sfic, à Sausheim. Florian était étudiant en classe prépa scientifique au lycée Schweitzer de Mulhouse. Ces deux sportifs accomplis étaient pompiers volontaires.
Deux principaux manquements sont reprochés au prévenu. Dabord, son niveau 3 dencadrement ne lautorisait pas à accompagner des plongeurs au-delà dune profondeur de 40 m. Et le niveau des deux frères impliquait, lui, quils ne dépassent pas 20 m seuls, ou 40 m accompagnés. Le deuxième reproche porte sur le matériel : Florian navait ni manomètre, ni profondimètre, ni ordinateur de plongée. « Lexpert en est abasourdi » , glisse Bernard Gastinger. Et la bouteille supplémentaire dont Johann était muni, facteur de surpoids, nétait sans doute pas opportune, est-il apparu. Dans ces circonstances, « cette plongée naurait jamais dû avoir lieu » , souligne lexpert français.
Le prévenu acquiesce. Et quand la vice-procureure Sandra Di Rosa lui demande sil « ne lui est pas venu à lesprit que ça pouvait très mal finir » , le trentenaire qui a quitté la région mulhousienne et son emploi dans le bâtiment, après le drame, pour sétablir outre-mer, où il travaille comme surveillant de baignade répond : « Dans linstant, non. On est vraiment partis pour se faire plaisir et je les sentais tout à fait capables de me suivre. On se faisait confiance. Jamais je naurais imaginé ce qui est arrivé. »
[h=4]« Démoli par ce drame »[/h] « Je crois que cette affaire est le procès de linconscience » , dit Sandra Di Rosa. En participant à cette plongée, les deux frères « savaient ce quils faisaient, il faut le dire aussi » , observe la vice-procureure. Mais cela nexonère en rien le prévenu de sa responsabilité, considère-t-elle, sattachant à démontrer quà ses yeux, les conditions constitutives de lhomicide involontaire sont constituées. Ses réquisitions : deux ans de prison assortis du sursis.
Avocat du prévenu, Me Marc Staedelin entame sa plaidoirie tourné vers la famille des victimes. « Perdre deux enfants dans ces conditions, cest inacceptable. » Il évoque également les répercussions du drame pour son client : « Cest aussi quelquun qui est démoli par ce drame, parce que moralement, il se sent responsable. » Mais Me Staedelin estime que les conditions dune responsabilité pénale ne sont pas réunies et plaide donc la relaxe. « Il y a eu une acceptation du risque par les trois garçons » , dit-il notamment, parlant aussi dune « plongée entre amis, hors structure » , qui, à ce titre, en Suisse, ne serait, selon lui, pas soumise à réglementation.
Le tribunal a jugé le prévenu coupable. Il la condamné à 18 mois de prison assortis du sursis et à une interdiction dencadrer des plongées pendant cinq ans. Lex-Mulhousien devra verser un euro symbolique de dommages et intérêts à la famille des victimes.
Les parents des deux victimes naccablent pas le prévenu « ça ne changera rien de mettre au pilori qui que ce soit » et expriment comme seul souhait quil ne mette pas en péril dautres plongeurs. Ils ne sollicitent que leuro symbolique. « Toute la richesse de la terre, ça ne ramènera pas nos gamins, ils ont plus de valeur que ça » , dit le père à la barre. Avocate de la famille, Me Marie-Thérèse Stahl déplore de la part du prévenu « une absence de respect des règles les plus élémentaires de sécurité, par rapport à lexpérience, au matériel, aux conditions atmosphériques »